Ce club sera fréquenté par de nombreux artistes de l'époque, dont Charles Baudelaire. Il cherche à rendre, au moyen de mots, la sensation visuelle, musicale produite par la perception directe de l'œuvre d'art. Il meurt en 1872 laissant l'image d'un témoin de la vie littéraire et artistique de son temps dont les conceptions artistiques ont compté et dont l'œuvre diverse est toujours reconnue. La photographie est au contraire la très humble servante, l’esclave dévouée de l’art ; elle lui prend des notes, elle lui fait des études d’après nature ; pour lui, elle se charge de toutes les besognes ennuyeuses et pénibles ; sa boîte sur le dos, elle parcourt la vallée et la montagne, le désert et la cité, le vieux monde et le nouveau monde, encapuchonnant sa tête du voile de lustrine noire à chaque beau site, à chaque édifice curieux, à chaque ruine racontant les secrets du passé ; au paysagiste, elle rapporte des groupes d’arbres, des entassements de roches bizarres, des lacs aux eaux diaphanes, des étangs endormis sous le manteau des plantes aquatiques, des chalets dans la montagne, des vagues déferlant sur la grève, et jusqu’à des archipels de nuages fixés avec leurs jeux de lumière ; à l’architecte et au décorateur, elle fournit des coupes, des élévations et des perspectives de monuments que ne saurait jamais égaler le lavis le plus habile et le plus poussé, des temples d’Égypte et de Grèce, des cathédrales romanes et gothiques… à l’érudit, elle apporte des panneaux hiéroglyphes copiés sans erreurs, des inscriptions d’une authenticité indiscutable ; car elle déchiffre tout couramment, cette photographie, accusée d’être stupide… pour le savant, elle représente, démesurément grossi et traversé de lumière électrique, l’infini de la petitesse que le microscope révèle comme le télescope l’infini de l’énorme… ». On suit à pied le corbillard jusqu’au cimetière Montmartre. Jamais allégation ne fut plus dénuée de fondement. Gautier – photographié par Nadar en 1855. Le jeune Théophile publie son premier recueil de poésie en 1830, qui ne rencontre pas son public. Hugo, Mallarmé ou encore Banville lui rendent un dernier « toast funèbre »[citation nécessaire]. L’égyptologie est à la mode depuis que Champollion a découvert les secrets de l'écriture hiéroglyphique. Son œuvre poétique est notamment marquée par la publication des recueils Albertus (1833), La Comédie de la mort (1838) et Émaux et camées (1852).. Mademoiselle de Maupin, paru en 1835, est son premier roman dont la préface, manifeste de la théorie de « l’art pour l’art », fit scandale. Gautier par Théodore Chassériau (musée du Louvre). Il la place au rang des plus grandes ballerines de son temps : « Elle rase le sol sans le toucher. (…) Pour éviter l’infâme rouge de 93, nous avions admis une légère proportion de pourpre dans notre ton ; car nous étions désireux qu’on ne nous attribuât aucune intention politique. En 1857, après avoir quitté la rue de la Grange-Batelière (Paris), Gautier s'installe avec sa compagne, Ernesta Grisi (sœur de la ballerine Carlotta Grisi dont il sera l'amant), ses filles[22], Judith Gautier (qui épousera Catulle Mendès et sera la maîtresse de Victor Hugo) et Estelle (qui épousera Émile Bergerat), ainsi que ses deux vieilles sœurs, au no 32 rue de Longchamp à Neuilly-sur-Seine, dans une petite maison où il se plaît à recevoir ses amis : Baudelaire qu'il rencontre régulièrement (il n'ira pourtant pas à son enterrement), Dumas fils, Ernest Feydeau, Gustave Flaubert, Puvis de Chavannes ou encore Gustave Doré. Théophile Gautier est né à Tarbes le 30 août 1811. C'est dans ce cénacle qu'il fait la connaissance de Célestin Nanteuil, qui trois ans plus tard, lorsque Gautier réimprime ses premiers vers dans un nouveau recueil, Albertus, l'illustre d' « une eau-forte ultra-excentrique »[6]. Il fait ses études au lycée Louis-le-grand et au lycée Charlemagne où il se lie d'amitié avec Gérard de Nerval. Il y a si longtemps que je vous aime ! De sa liaison avec Eugénie Fort, une très belle femme, plus jeune que lui et d'origine espagnole, il avait eu un fils, Théophile Gautier fils, né le 29 novembre 1836, qui suppléera son père plusieurs fois au Moniteur universel. Gautier y publie des nouvelles comme La Morte amoureuse et La Chaîne d'or et des critiques d'art. Il fait la connaissance du futur Nerval au Collège Charlemagne et s'intéresse très jeune à … Entre mai et octobre 1840, il accomplit avec le photographe Eugène Piot, un grand voyage au-delà des Pyrénées. L'écrivain trouve le succès en poésie avec la publication du recueil : "Émaux et camées" en 1852. Gautier invente à sa manière une écriture de critique d'art qui ne vise pas seulement au jugement, à l'analyse, mais aussi à recréer la justesse du sentiment esthétique. Dans la revue L’Artiste du 8 mars 1857, Théophile Gautier, tout en donnant un aperçu de l’exposition photographique de Paris, expose ses idées sur cette récente découverte. Trois ans après, Gautier propose un feuilleton au journal « La Presse » : La Toison d'Or, une belle histoire d'amour romantique. Gautier fréquente assidûment et discrètement le foyer de l'Opéra mais peu après, il semble alors avoir reporté son sentiment contrarié sur la cantatrice Ernesta Grisi (avec laquelle il aura deux filles), sœur aînée de Carlotta. Elle a pourtant ses beautés, ses effets pittoresques, ses magies et ses séductions. Élu en 1862 président de la Société nationale des Beaux-Arts, il est entouré d'un comité composé des peintres les plus prestigieux : Eugène Delacroix, Pierre Puvis de Chavannes, Édouard Manet, Albert-Ernest Carrier-Belleuse et Gustave Doré. Naissance 31 août 1811 Décès 23 octobre 1872 Activité Écrivain, poète, peintre, critique d'art et partisan du romantisme Nationalité Française Œuvres principales Le … En 1844 Théophile Gautier fonde le club des Hashischins avec Jacques-Joseph Moreau, club voué à l'étude du cannabis. Ce sont des fantaisies, des pastorales féeriques, un théâtre lyrique, impossible et imaginaire qu'il fait vivre encore dans les livrets de plusieurs ballets, dont le plus célèbre est celui de Giselle, dansé le jour de ses 22 ans par la ballerine Carlotta Grisi à l'Opéra le 28 juin 1841, avec un succès prodigieux. On dirait une feuille de rose que la brise promène »[14] ; il s’extasie sur ses pieds qui « feraient le désespoir d’une « maja » andalouse[15]. Ce sentiment passionné de Gautier à l'égard de sa « chère âme » ne sera jamais démenti tout au long de sa vie et ce, jusqu'à sa mort, à travers des lettres qu'il signe souvent « votre esclave dévoué »[18] : « quoique je ne puisse pas vous exprimer mes sentiments vous sentez que je vous aime, que je n’ai pas d’autre pensée que la vôtre, que vous êtes ma vie, mon âme, mon éternel désir, mon adoration que rien ne lasse et ne rebute et que vous tenez entre vos mains mon malheur et mon bonheur »[19]. Les nouvelles suivantes sont parues dans Une Larme du diable en 1839 : Les nouvelles suivantes sont parues pour la première fois dans le recueil Nouvelles en 1845 : Les nouvelles suivantes sont parues pour la première fois dans La Peau de tigre en 1852 : Les nouvelles suivantes sont parues dans le recueil Romans et contes de 1863 : Les nouvelles suivantes sont parues pour la première fois dans une seconde édition de La Peau de tigre en 1866 : Une dernière nouvelle est parue à titre posthume en 1881 : Les poésies complètes de Gautier, hormis Émaux et camées, sont parues en 1875-1876. À côté de son travail de critique, qu'il poursuit au Moniteur universel, Gautier garde toujours une prédilection pour la poésie : elle demeure, comme en témoignent ses amis comme Émile Bergerat ou Maxime du Camp par exemple, sa passion, sa distraction, son exercice quotidien. Vie privée et cookies/RGPD A propos de l'association. Il fait la connaissance du futur Nerval au Collège Charlemagne et s'intéresse très jeune à la poésie. En 1861, la famille de Gautier séjourne chez leurs sœur et tante Carlotta Grisi pendant que Gautier voyage en Russie. En 1820, à l'âge de neuf ans, il fait un bref séjour comme demi-pensionnaire au lycée Louis-le-Grand. Par contre, son théâtre est une partie mineure de son œuvre. Paru en 1848 dans La Presse sous le titre Les Deux Étoiles, un roman où des aventuriers anglais tentent de délivrer Napoléon Ier de l'île de Sainte-Hélène est publié à partir du 24 juin 1865 dans L’Univers Illustré. C'est l'époque où une vive amitié s’installe alors entre Gautier et Carlotta, qui est fort probablement allée un peu plus loin lors d'une tournée à Londres pour la première de Giselle outre-Manche en 1842 et malgré la présence de l'amant d'alors, Jules Perrot ; Gautier et Carlotta rentrent ensemble en France. En 1852, paraît Émaux et Camées, recueil de vers qu'il enrichit jusqu'en 1872 et qui fait de son auteur un chef d'école : Baudelaire dédie ses Fleurs du mal au « poète impeccable »[3] et Théodore de Banville salue le défenseur de « l'art pour l'art », précurseur des Parnassiens à la recherche du beau contre les épanchements lyriques des romantiques et valorisant le travail de la forme (« Sculpte, lime, cisèle » écrit Gautier dans son poème L’Art, dernière pièce de Émaux et Camées, édition de 1872). Il publie aussi des poèmes (La Comédie de la Mort, 1838) et s'essaie au théâtre (Une larme du diable, 1839). », « Aimer, c'est admirer avec le cœur. Parmi les autres compositeurs, on peut citer d’abord Bizet (Absence, 1872), Debussy (Coquetterie posthume), Duparc, d'Indy, Massenet, de Falla, Fauré (Les Matelots ; Seule ! Son Voyage en Espagne, sorte de carnets d'impressions vigoureux, est marqué par la fraîcheur du regard, l'étonnement de la vision et le souci toujours exacerbé de la justesse du dire. Il écrit encore pour elle d’autres livrets de ballets dont La Péri en 1843, sur une musique de Friedrich Burgmüller, qui n'obtiendra pas le succès escompté, peut-être du fait de la controverse sur "l'apologie des mœurs orientales" dans la vague orientaliste de l'époque[16]. Qui est Théophile Gautier ? Les Nuits d'été est un célèbre cycle de six mélodies d’Hector Berlioz sur des poèmes tirés de Comédie de la mort. Théophile Gautier, né à Tarbes le 30 août 1811 et mort à Neuilly-sur-Seine le 23 octobre 1872, est un poète, romancier et critique d'art français. Théophile Gautier passionne ses lecteurs, dès le 11 mars 1857, avec Le Roman de la Momie, une histoire d'amour qui se déroule au temps des pharaons. Portrait de Th. D'autres voyages en Algérie, en Italie, en Grèce, en Égypte, nourriront aussi diverses publications. À sa demande il écrit en 1833 Les Jeunes-France, qui rendent compte avec truculence de la vie des artistes qui forment le Cénacle. Il est en première lorsqu'il commence à fréquenter l'atelier du peintre Louis-Édouard Rioult (1790-1855), rue Saint-Antoine, et découvre à cette occasion qu'il souffre de myopie[6]. Il rencontre également l'éditeur romantique Eugène Renduel, qui vient de publier les Soirées de Walter Scott, de Paul Lacroix[9]. Très intéressé par la photographie, il devient membre en 1851 de la Société héliographique. Les poésies de circonstance et les poésies « légères » ont paru à part dans le volume Poésies de Théophile Gautier qui ne figureront pas dans ses œuvres (1873). Sa famille s’établira à Paris. Ce premier voyage en amène bien vite d'autres.