(C’est le sens de l’italien basta). Si l'on y réfléchit, Molière attaque les médecins de l'époque, à qui il reproche d'être des charlatans incapables d'expliquer réellement l'origine des maladies, mais soucieux surtout de se faire payer en exploitant la crédulité des malades, impressionnés par un discours incompréhensible où se mêlent le latin et le … (1734). Acte I : Une dispute éclate entre Sganarelle et Martine, querelle qui se termine par une bastonnade appliquée par le mari à la femme. [14] VAR. LUCAS.- Testigué, velà justement, l’homme qu’il nous faut : allons vite le charcher. GÉRONTE: Allons, un siège. (Haut.) Cf. le mot de Gargantua : "De ma, les apercevant, les regarde en se tournant vers l’un, et puis vers l’autre, et, abaissant sa voix, dit.-, Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans, à part. acte 1, scène 1 : Scène d’exposition La scène d’exposition est le début d’une pièce de théâtre. Il est question d’aller voir une fille, qui a perdu la parole. (Haut.) VALÈRE.- Pourquoi, Monsieur, nous obligez-vous à cette violence ? Baste : suffit ! MARTINE.- Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes. (Il boit, et dit après avoir bu.) . La version du texte du Médecin malgré lui, que vous avez pu lire, est postérieure à la mort de Molière. . VALÈRE.- Ah ! Elle dit le reste bas.- Je te pardonne, mais tu le payeras. point davantage, et confessez à la franquette, que v’êtes [35] VAR. [33] VAR. Nous vaudra. Horace qui est libéral, a bonne part aux prétentions qu’on peut avoir sur sa personne : et quoiqu’elle ait fait voir de l’amitié pour un certain Léandre, tu sais bien que son père n’a jamais voulu consentir à le recevoir pour son gendre. . Il n’y a pas trois semaines, encore, qu’un jeune enfant de douze ans, tomba du haut du clocher, en bas, et se brisa, sur le pavé, la tête, les bras et les jambes. MARTINE, criant. SGANARELLE.- Il est vrai, Messieurs, que je suis le premier homme du monde, pour faire des fagots. SGANARELLE.- Voilà le vrai moyen de vous apaiser. VALÈRE.- Je vous demande, si ce n’est pas vous, qui se nomme Sganarelle [29] Pour une construction analogue, voyez le vers 945 du Dépit amoureux et le vers 68 de Sganarelle ou le cocu imaginaire. . SGANARELLE entre sur le théâtre en chantant, et tenant une bouteille.- La, la, la. On la tenait morte, il y avait déjà six heures : et l’on se disposait à l’ensevelir, lorsqu’on y fit venir de force, l’homme dont nous parlons. LUCAS.- Tout ce tripotage [i] Tripoter, c’est "mêler plusieurs choses ensemble" (Furetière) ; un tripotage est donc le fait de tout mélanger, de tout confondre. SGANARELLE.- Non je te dis que je n’en veux rien faire ; et que c’est à moi de parler et d’être le maître. [23] Fossette : jeu qui consiste à lancer des billes dans un petit trou, ou fossette. Messieurs, je suis tout ce qu’il vous plaira. ... ACTE I, SCÈNE PREMIÈRE SGANARELLE, MARTINE, en se querellant. (1734). Elle lui reproche de dépenser l’argent du ménage en alcools et jeux, sans se soucier de laisser de quoi nourrir leurs enfants. (C’est le sens de l’italien basta). MARTINE.- Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec ma famille ? SGANARELLE.- Je vous promets, que je ne saurais les donner à moins. SGANARELLE.- Eh bien va, je te demande pardon, mets là, ta main. VALÈRE.- Monsieur, c’est trop de grâce que vous nous faites : mais, Monsieur, couvrez-vous, s’il vous plaît, le soleil pourrait vous incommoder. Valère et Lucas cherchent un médecin pour guérir Lucinde, la fille de Géronte, qui est devenue muette. Ce sont petites choses qui sont, de temps en temps, nécessaires dans l’amitié : et cinq ou six coups de bâton, entre gens qui s’aiment, ne font que ragaillardir l’affection. C’est donc le médecin des perroquets ? VALÈRE.- Monsieur, ce n’est pas cela, dont il est question. VALÈRE.- Chacun a ses soins [17] Ses soins : ses soucis. SGANARELLE.- Diable emporte, si je le savais ! LUCAS.- Un habit jaune et vert ! Un habit jaune et vart ! MARTINE. [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. Ah ! . Un voisin essaie de les séparer… Martine fait semblant de pardonner à son mari, mais elle veut se venger. Quand j’ai bien bu, et bien mangé, je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison. 5. Acte / Scène : Le médecin malgré lui, I, 4, le … Je vois bien qu’il se faut servir du remède. On nous a adressés à vous, pour ce que nous cherchons ; et nous venons implorer votre aide, dont nous avons besoin. Si... Que diable, à qui en veulent ces gens-là ? La Comédie de proverbes d’Adien de Montluc, comte de Cramail, II, 6 : "Si tu m’importunes davantage, tu me déroberas un soufflet.". Nous avons un homme. (1682). (Ensuite il revient vers sa femme, et lui dit, en lui pressant la main) Ô çà faisons la paix nous deux. 134 Le Médecin malgré lui de Molière 6 Lecture d’images et histoire des Arts 1 Le Médecin malgré lui, Acte I, scène 1, mise en scène de Dario Fo (1990) Document 1 Catherine Hiegel joue le rôle de Martine et Richard Fontana celui de Sganarelle. Elle lui donne un soufflet. VALÈRE.- Ne parlons point de cela, s’il vous plaît. Sénèque, à la suite d’Aristote : "Il n’y a jamais eu de grand génie sans mélange de folie" (De Tranquillitate animi). .- Que veux-tu mon pauvre nourricier ? [i] Salé : qui porte à boire. SGANARELLE.- La, la, la... Ma foi, c’est assez travaillé pour boire un coup [27] Le texte de 1667 porte : c’est assez travaillé pour un coup. MARTINE.- Et qui du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer, et que boire. ... MARTINE, les mains sur les côtés, lui parle en le faisant reculer, et à la fin, lui donne un soufflet.— Et je veux qu'il me batte, moi. (1682). Vous, marchez là-dessus, par ordonnance du médecin. Le Médecin malgré lui 4 5 rÉsuMÉ DE LA PIèCE ACTE 1 Sganarelle et sa femme, Martine, se disputent. Je vois bien qu’il se faut servir du remède. VALÈRE.- Nous ne voulons que lui faire toutes les civilités que nous pourrons. Je vous parle sincèrement, et ne suis pas homme à surfaire. VALÈRE.- Une femme était tenue pour morte, il y avait six heures ; elle était prête à ensevelir, lorsqu’avec une goutte de quelque chose, vous la fîtes revenir, et marcher d’abord, par la chambre. C’est un homme qui fait des miracles. [15] Nourricier : "le mari de la nourrice" (Furetière). I. Les personnages Sganarelle Sganarelle est un fagotier qui boit et bat sa femme, Martine. Faut-il préciser qu’Aristote n’a jamais rien dit de pareil ? MARTINE.- Crois-tu que je m’épouvante de tes paroles ? Qu’ils sont doux %PDF-1.4
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SGANARELLE.- Parbleu, venez-en à tout ce qu’il vous plaira, je ne suis point médecin : et ne sais ce que vous me voulez dire. [i] Baste : suffit ! ... Mon sort... ferait... bien des.... jaloux, je suis médecin, sans contredit : je l’avais oublié, mais je m’en ressouviens. SGANARELLE.- Je n’ai que faire de votre aide. , et que vous ne prendriez jamais, pour ce qu’il est. SGANARELLE.- Je gagnerai ce que je voudrai ? MARTINE.- Il s’appelle Sganarelle : mais il est aisé à connaître. le mot de Gargantua : "De ma nature, je dors salé." (1734). où faut-il se transporter ? Il va vêtu d’une façon extravagante, affecte, quelquefois, de paraître ignorant, tient sa science renfermée, et ne fuit rien tant tous les jours, que d’exercer les merveilleux talents qu’il a eus du Ciel, pour la médecine. Lecture Analytique : Le Médecin Malgré lui, Molière. VALÈRE.- Il fallait que ce fût quelque goutte d’or potable [22] Or potable : solution alcoolique qui contenait du chlorure d’or et qui passait pour une potion miracle. par cœur. Cette comédie, qui a eu dès sa première représentation un vif succès, est avant tout une critique de la médecine de l’époque. Nous corrigeons d’après l’édition de 1682. Vos petits glougloux ! J’aime mieux consentir à tout, que de me faire assommer. SGANARELLE.- On en déménage plus aisément. VALÈRE.- Nous vous conduirons. Un médecin qui a guéri. LUCAS.- Eh ! aX�C:���ho�r&��&�I��V���ݧw�?�����u�8��{�a�>�܆�J����K�[��@Jq��?�$���Kү�~��J
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y���=n����8�+~�v�L6Uل�(Ae��ɖ[!��z�)R�_Z�D�-���H�&MwwW���ʪkH����l�4z�\�� SGANARELLE.- Non, en conscience, vous en payerez cela. SGANARELLE.- Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’âme endurante : et que j’ai le bras assez bon. C’est ainsi que nous en usons, quand nous avons besoin de lui. VALÈRE.- On trouve quelquefois, à force de chercher, ce qu’on ne trouve pas d’abord : et souvent, en de simples lieux... MARTINE.- Oui, il faut que je m’en venge à quelque prix que ce soit : ces coups de bâton me reviennent au cœur, je ne les saurais digérer, et... (Elle dit tout ceci en rêvant : de sorte que ne prenant pas garde à ces deux hommes, elle les heurte en se retournant, et leur dit) Ah ! Il s'incarne de façon diverse, Nous allons voir sous quelles formes il survient: – Acte 1 Scène 1 et 2: Le thème de l'amour apparaît en premier lieu par la scène de ménage, en ouverture de la pièce de théâtre. (1682). SGANARELLE, présentant sa bouteille à Valère.- Tenez cela vous : voilà où je mets mes juleps [i] Julep (prononcé julet dans le peuple) : "potion douce et agréable qu’on donne aux malades" (Furetière). [31] S’il s’en fallait un double : si vous en offriez deux deniers de moins. MARTINE.- Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Je n’oublierai pas. MARTINE.- Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton devoir ? VALÈRE.- Il aime à rire. morbleu, ne me fais point parler là-dessus, je dirais de certaines choses... SGANARELLE.- Baste [i] Baste : suffit ! ?�|������ON�
���,�F (1682). (1734). MARTINE.- Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais. LUCAS.- Et testigué, ne lantiponez [34] Lantiponer : traîner les choses en longueur, lanterner. Il y a six mois, qu’une femme fut abandonnée de tous les autres médecins. La pièceSur un canevas simple de farce, Molière nous fait rire des médecins, comme des pères qui marient leur fille contre leur gré. MARTINE.- Il est vrai : mais après cela, vous verrez qu’il fait des merveilles. Acte / Scène : Le médecin malgré lui, I, 5, le 6 août 1666. Dossier : Le médecin malgré lui Molière 1 Dossier : Le médecin malgré lui I L'auteur; aidez-vous de la feuille « Molière en images » pour compléter ce tableau.Cherchez en plus (dans le livre distribué, par exemple) qui est le roi à l'époque de Molière, deux auteurs (Rabelais, Gargantua, XXII). VALÈRE, bas.- Je vois bien qu’il faut se servir du remède [33] VAR. LUCAS.- Vous me boutez la joie au cœur, quand je vous vois parler comme ça. VALÈRE.- Monsieur, n’est-ce pas vous qui vous appelez Sganarelle ? [8] VAR. Pour se venger d’un Sganarelle buveur, roublard et fainéant, son épouse, Martine, le fait passer pour un grand médecin, mais si fantasque qu’il faut le bastonner pour qu’il accepte d’exercer son art. Est-il bien assuré que je sois médecin ? MOLIÈRE À PARIS, chez JEAN RIBOU, au Palais, sur le Grand Perron, ... ACTE I SCÈNE I. Sganarelle, Martine, paraissant sur le théâtre , j’avons pris là, tous deux, une gueble [13] Guèble : déformation de "diable." acte 2 scène 1 le médecin malgré lui. .- Parguenne [i] Parguenne : Lucas parle le patois paysan des environs de Paris qu’on a déjà entendu au IIe acte de Dom Juan. VALÈRE.- Il faut que cet homme-là, ait la médecine universelle [24] La médecine universelle : le remède universel, la panacée. . . SGANARELLE.- C’est pour ne me point ennuyer. ma petite friponne, que je t’aime, mon petit bouchon [i] Mon petit bouchon : expression tendre que Sganarelle adresse à Isabelle dans L’École des maris (II, 9, v. 769). rq�ٮ��ٛj]��ƶu�$uqq�6�7���\F�w M�Đ���v�B�� �#���O��Ƙ������7?,m��Ei�|����D��_.>�/>|���WfÕ�-;�IԜ44M���M̓G���:jEdT)#����>����r��?��xK��,Yu^4�����5ę�