Ainsi, de germinal à thermidor, les relations entre le gouvernement révolutionnaire et le mouvement populaire ne cesseront de se dégrader[236]. Les hébertistes utilisent ce mouvement pour déstabiliser le gouvernement[205] et développent le culte des martyrs de la Révolution alors que la Convention adopte le calendrier républicain le 5 octobre 1793. La déclaration de Pillnitz du 27 août 1791 ne s’accompagne d’aucune mesure précise, se limitant à désigner le danger qui menace le trône de Louis XVI en invitant les autres souverains à joindre leurs forces aux leurs : « alors et dans ce cas » ils passeraient à l’action ; mais tout ceci était soumis à une entente éventuelle avec d’autres puissances européennes. Révélée par un prisonnier, Alexandre de Laflotte, « la conspiration du Luxembourg[Note 66] », dont le but est de faire évader les inculpés à la faveur d’un soulèvement des prisons, paraît plausible à Robespierre et à Saint-Just [229]. Pour eux, le pays est leur propriété et les souverains européens formant une grande famille, ce n’est pas faire preuve de trahison que de faire appel à eux pour remettre le pays à la raison. Il fallait aussi détruire la société d’ordres … Trouvant porte close le 20 juin, les députés se rendent dans une salle proche où l’on pratiquait le jeu de paume et y prêtent le fameux Serment du Jeu de paume : "Nous jurons de ne jamais nous séparer et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides.". Le « Grand Comité de l'an II » qui doit gouverner la France jusqu’à la victoire est né[Note 37] : il est créé pour agir et pour vaincre. L'entrée en guerre de la Prusse aux côtés de l'Autriche est décidée par le roi Frédéric-Guillaume II contre l'avis de son oncle le prince Henri ; ce dernier avait personnellement discuté des propositions de réforme avec Necker pendant l'hiver 1788/1789 à Paris et était un sympathisant de la révolution constitutionnelle, tout comme Philippe Égalité[115]. ), dossier, "La prise de parole publique des femmes". Pour Michelet, Mignet ou Aulard, elle fut la grande faute de la Révolution française. Le pouvoir législatif, qui siège à partir du 1er octobre 1791, est confié à une assemblée unique de 745 députés élus au suffrage censitaire masculin à deux degrés, l’Assemblée nationale législative. Pascal Dupuy et Claude Mazauric. Chez eux l’extrémisme est avant tout tactique. Mais cette union était source de profondes discordes. Afin de résoudre la grave crise financière que traverse son gouvernement, Louis XVI convoque au printemps 1789 les États Généraux, c’est-à-dire la réunion des trois ordres : clergé, noblesse et tiers état. », « … massacrer les représentants du peuple et replacer sur le trône le fils du tyran… », « Son ressort, le mouvement populaire, ayant été brisé, la Révolution était terminée. Le 20 juin, le roi fait fermer la salle des Menus Plaisirs, lieu de réunion du tiers état. Billaud-Varenne fera rapporter le décret le 6 nivôse an II (26 décembre 1793). Il est lui aussi lynché et sa tête promenée au bout d’une pique avec celle de Launay. La Révolution française désigne une période de bouleversements sociaux et politiques de grande envergure en France, dans ses colonies et en Europe à la fin du XVIIIe siècle. J.-J. Bien qu'ils protègent avant tout leurs privilèges, ils se pensent et passent aux yeux de l'opinion publique naissante, dans une rhétorique de défense du peuple contre le despotisme ministériel, comme les représentants de la Nation. La perte de Toulon (27 août 1793) affaiblit considérablement la position gouvernementale et sert de prétexte aux groupes radicaux pour provoquer les journées des 4 et 5 septembre 1793. Les députés du tiers état espèrent des réformes. Le 13 juin, trois curés répondent à l'appel. L’hiver 1793-1794, extrêmement dur pour le peuple, touché par le froid et la faim, est l’allié des extrémistes ; Hébert en profite, une nouvelle fois, pour pousser les sans-culottes dans la voie de la violence : on pouvait craindre alors un nouveau 31 mai ainsi qu’un renouvellement des massacres de Septembre[210]. Mais, déjouant tous les calculs, la découverte, le 20 novembre 1792 aux Tuileries, dans « l'armoire de fer », de documents accablants pour le roi rend le procès inévitable : dès lors ne pas statuer sur son sort peut provoquer une nouvelle flambée révolutionnaire. Les sociétés populaires, contrôlées par les sans-culottes, reçoivent des pouvoirs de surveillance et de police. La nouvelle Constitution de l’an III, qui acte la fin de la révolution populaire avec le rétablissement du vote censitaire, est votée par la Convention le 29 messidor (17 juillet 1795). Une rivalité de compétences l'oppose au Comité de salut public[Note 38]. Ils doivent être emprisonnés jusqu'à la paix[180]. Ici, le terme de terroriste veut dire partisan de la Terreur révolutionnaire et économique. Vingt bustes commandés à des sculpteurs contemporains éviquent les hommes les plus éminents de l'Asssemblée. C'est ce que l'historiographie française a retenu sous le nom d'« imputation au politique » des fluctuations économiques. Il est reçu à l'hôtel de ville de Paris par le maire Jean Sylvain Bailly. Le roi possède le pouvoir exécutif et, même si son autorité directe est très limitée, il détient le titre de représentant de la Nation, est irresponsable et inviolable devant l’Assemblée, qui ne peut rien contre lui. La décapitation est l’œuvre d'un garçon cuisinier nommé Desnot. Pour éviter d’offrir aux meneurs sans-culottes un terrain de propagande, tout en calmant le mécontentement du peuple urbain touché par les difficultés d'approvisionnement, la hausse du prix des denrées alimentaires et la dévaluation du cours de l'assignat, le Comité de salut public prennent des mesures économiques. 20 juin 1789. Françoise Brunel. Ces nouveaux élus auront en charge la mise en œuvre de la nouvelle Constitution[91]. Fouquier-Tinville est emprisonné et le Tribunal révolutionnaire cesse de fonctionner avant d'être réorganisé le 23[64]. Jacques Solé. et a versailles que se passe-t-il le 14 juillet 1789 ? Organisé, mais non imposé[Note 56], ce mouvement s'étend dans de nombreux départements[203]. Les conventionnels thermidoriens rappellent les députés girondins et mettent fin à la Terreur. Des journalistes et pamphlétaires révolutionnaires multiplient les attaques et grossièretés à l'égard du Roi et de la Reine[79] tandis que les journaux royalistes comme « L'Ami du roi » ou « Les Actes des apôtres » prêchent la résistance ouverte aux changements[Note 10]. Avec la disparition des enragés, Hébert et les cordeliers se retrouvent au premier plan des républicains « exagérés » et profitent de la situation sociale pour demander des mesures toujours plus extrêmes[Note 58],[208]. Le pouvoir d'achat des salariés, payés en assignats, ne cessera de s'éroder[178]. Markovic Momcilo, « La Révolution aux barrières : l'incendie des barrières de l'octroi à Paris en juillet 1789 », Maurice Genty, « Les débuts de la Garde nationale parisienne (1789-1791) », dans Serge Bianchi, Roger Dupuy (éd.). Dans les jardins des Tuileries et aux Invalides, les Parisiens se heurtent au régiment dit du Royal-Allemand du prince de Lambesc dont les soldats sont accusés d'avoir tué des manifestants[42]. Les blessés sont achevés alors que la plus grande partie des serviteurs du palais sont massacrés et que seules les femmes sont épargnées. Comment fonctionnent les fontaines des Jardins ? Il est cinq heures de l'après-midi. Dautre part, elle provoquait un … En 1788, le pouvoir repose sur le modèle politico-social d'une monarchie absolue de droit divin : le roi, représentant de Dieu sur Terre, est « délié des lois » tout en devant respecter les « lois fondamentales du Royaume »[17]. Son exécution fait une impression profonde dans la population française et frappe de stupeur les souverains d'Europe[139] : elle est aussi un défi à l'Europe monarchique. Les difficultés d’approvisionnement de Paris en grains et une rumeur relative au piétinement de la cocarde tricolore par le régiment de Flandre fidèle au Roi, provoquent les journées des 5 et 6 octobre 1789, où une foule majoritairement composée de femmes se rend à Versailles voir le roi[Note 4]. Mais le souverain d’Autriche Léopold II qui, depuis le début de la Révolution, n'a fait qu'une déclaration commune, et prudente, avec le roi de Prusse[Note 17], supprime, le 21 décembre 1791, le principal prétexte[Note 18] pouvant conduire à une déclaration de guerre[98]. Mais le Comité de salut public, s’il rappelle la liberté des cultes (6 décembre 1793), ne peut pas la faire observer normalement et n’obtient là qu’un succès de principe[207]. Quelle est maintenant l’attitude des Français à l’égard du roi après sa fuite à Varennes (juin 1791) ? Le 24 juin 1793, la Convention adopte une constitution très démocratique et décentralisée, ratifiée par référendum[Note 34]. Il continue aussi de nommer les ministres, choisis hors de l’Assemblée, les ambassadeurs, les chefs de l’armée et les hauts fonctionnaires[89]. Comment cette fête le montre ? Une répression — ordonnée par l’Assemblée constituante — s'abat sur le Club des cordeliers (qui doit fermer temporairement) et sur des journaux (qui sont interdits). Ces crises frumentaires sont dues à la Libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime qui a débuté en 1763[15]. Qu'y avait-il que la table des rois ? Cette surenchère des ultra-révolutionnaires indispose les « indulgents » qui supportent mal les discours enflammés des partisans de la Terreur[209]. Parmi les nouvelles couches, on distingue d'une part une bourgeoisie marchande ou financière, qui profite de l’enrichissement global et, pour une partie d'entre elles, des grandes spéculations boursières sous Louis XVI, des laboureurs, des paysans riches qui peuvent offrir à leurs enfants une éducation, et d'autre part une bourgeoisie de fonctionnaires et d'hommes de loi qui aspire à jouer un rôle politique[11]. Il s'agit de la seconde tentative pour créer un régime stable reposant sur une base constitutionnelle[242]. A Londres dans la matinée, de Gaulle rédige une proclamation aux Français qu'il montre à Churchill. Cette situation vaut au Roi le surnom de « Monsieur Veto » et provoque le 20 juin 1792 une nouvelle journée révolutionnaire qui voit le peuple investir les Tuileries. Le 10 juillet suivant, une crise interne et la gravité des évènements en imposent le renouvellement : Danton, jugé trop modéré, est écarté ; le 27 juillet, le comité est complété avec la nomination de Robespierre et les 14 août et 6 septembre 1793[Note 36] par les autres membres. La nomination des députés appartient donc à une majorité dérisoire. Néanmoins ces combats prendront fin, pour la plupart, en 1795 et 1796, après l'arrestation et l'exécution de ces deux chefs. ») est arrêté dans la nuit du 9 au 10 germinal an II avec ses amis : Camille Desmoulins, pourtant proche de Robespierre, Fabre d'Églantine, compromis dans l’affaire de la Compagnie des Indes, ainsi que treize autres dantonistes ou suspects[Note 63]. • Face au refus de Louis XVI, ils se proclament « Assemblée nationale » le 17 juin 1789 : ils sont désormais détenteurs de la souveraineté nationale, principe selon lequel le pouvoir appartient, non plus au roi, mais à la nation formée de citoyens. Un peu partout dans les campagnes, à partir du 20 juillet 1789 jusqu'au 6 août 1789, la « Grande Peur » se répand : rumeurs de complots aristocratiques en représailles des évènements de Paris, ou peur plus vague de « brigands » menaçant les récoltes, amènent les paysans à s'armer et finalement à attaquer de nombreux châteaux, où les archives relatives aux droits seigneuriaux ou aux impôts sont brûlées. Cette constitution ne sera finalement jamais appliquée, car la Convention en ajourne l’application le 10 août 1793[155]. Le 17 juin 1789, le tiers et quelques députés de la noblesse et du clergé, sur proposition de Legrand et à l'invitation de Sieyès, prennent le titre d’« Assemblée nationale » [33]. Ils sont dirigés par Brissot, Vergniaud, Pétion, Roland ou plus tard Buzot. Décris comment il … On trouve par contre un désir unanime de réforme chez les Français, porté par leurs députés qui expriment le souhait d'un État plus efficace et d'une monarchie régénérée[25]. * Que se passe-t-il au printemps 1792 ? Le 23 novembre, la Commune ordonne la fermeture des églises. Celle-ci permet d'envoyer sous les drapeaux tous les jeunes gens de 18 à 25 ans célibataires ou veufs sans enfants. Après l’insurrection du 2 juin des sections parisiennes contre l’Assemblée, les députés girondins qui ont pu échapper à la répression parisienne appellent à la révolte contre Paris et sont soutenus par les autorités départementales dans de nombreuses régions de France[152]. La purge de germinal aura fait, en trois phases, près de soixante victimes dont onze députés[231]. À Rennes et Strasbourg, des groupes assaillent les arsenaux où les armes leur sont données sans résistance ; d'autres groupes prennent les citadelles de Bordeaux, Nantes ou Marseille où les garnisons se rendent. Par décret du 27 novembre, le serment est rendu obligatoire pour bénéficier des traitements et pensions versés aux membres du clergé constitutionnel. En Vendée, les nobles n’ont pas provoqué le mouvement insurrectionnel : ils n’arrivent qu’après et uniquement parce qu’on est allé les chercher, et parfois se sont fait prier. édition poche avec compléments, Paris, Flammarion, coll. Les premiers comme Bailly, La Fayette ou Barnave, pressés de terminer la Révolution, mettent sur pied la légende de l'enlèvement du roi et par les décrets du 15 et 16 juillet le font innocenter et rétablir dans ses fonctions. Louis XVI est guillotiné le 21 janvier 1793 place de la Révolution. Des rumeurs d'arrestation des députés du Tiers circulent alors à Versailles, à Paris et en province[38]. Aucune évocation des réformes politiques tant attendues n'est faite. Utilisés d’abord comme bons du Trésor, ils reçoivent un cours forcé en avril 1790 pour devenir une véritable monnaie. Lors de la lutte contre la déchristianisation, le Comité a imposé son point de vue au mouvement populaire et donné des garanties aux modérés tout en faisant croire aux uns et aux autres qu’il est favorable à leurs revendications[211], Robespierre, pour sa part, s’étant un temps rapproché des indulgents[Note 59]. Des commissions spécialisées issues de l’Assemblée ont la haute main sur l’ensemble de l’administration qui se soucie de moins en moins du pouvoir du roi. Le complot se noue avec le soutien du Marais. Une amnistie suivra en septembre suivant[81]. La Constitution civile du clergé, adoptée le 12 juillet 1790 et ratifiée par le roi le 24 août 1790[56], transforme les membres du clergé en fonctionnaires salariés par l’État. Cependant, l’inertie du gouvernement provoque une nouvelle émeute le 22 septembre, l’obligeant à décréter, le 29 suivant, la loi du maximum général qui bloque les prix au niveau de ceux de 1790 augmentés de 30 %, la loi fixe aussi le maximum des salaires. Le 13 avril (24 germinal) suivant, sous le motif d’avoir voulu « … massacrer les représentants du peuple et replacer sur le trône le fils du tyran… » ils sont, après un jugement sommaire, condamnés à mort. Dès le 26 juillet 1793, la Convention vote la peine de mort contre les accapareurs, c'est-à-dire contre ceux qui stockent les denrées alimentaires au lieu de les vendre[172]. Dans la soirée, à la demande de la commune de Paris, La Fayette arrive également à Versailles. Le 19 juin, le clergé, qui compte une minorité de curés sensibles aux problèmes des paysans, décide de se … La mesure provoque l’effondrement de l’assignat ; la crise agricole se double d’une crise économique. Le Comité de sûreté générale est le second comité de gouvernement ; ses membres, tous Montagnards, sont aussi issus de la Convention. Ainsi le régicide va devenir une preuve de la sincérité républicaine[137]. Elle est aussi le reflet des aspirations de la bourgeoisie de l'époque : la garantie de libertés individuelles, la sacralisation de la propriété privée, l'accès de tous aux emplois publics. Pour le peuple c’est à eux d’aller défendre la nation qui les favorise. À cette occasion, il arbore la cocarde de la garde parisienne. Les travaux du bâtiment et le décor sont placés sous la direction de l'architecte Edmond Guillaume (1826-1894). Début juillet 1789, que craint le peuple parisien ? De septembre au printemps 1794, la levée en masse fournit près de 400 000 hommes portant l’armée à 750 000 soldats. Ce gouvernement — le plus révolutionnaire et le plus républicain de la Révolution — sera le seul dont les statuts lui permettront de faire exécuter ses volontés[198]. Dès lors, afin d’attirer à lui la sans-culotterie parisienne, il lutte pour évincer l'ancien prêtre, Jacques Roux, le chef des enragés, qu’il accable et dénonce aux Jacobins comme responsable des mesures de violences du 31 mai[167]. Le sursis et l'appel au peuple demandés par les girondins sont repoussés le 20 janvier. Des révoltes de subsistances en 1788 attestent, elles aussi, d'une crise frumentaire à l'origine partielle de la Révolution[14]. Atelier du peintre Antoine-Jean Gros en 1804, hospice militaire en 1815, atelier du peintre Horace Vernet sous le règne de Louis-Philippe, l'ancien gymnase est entièrement restauré sous la IIIème République. Mais les sans-culottes, démoralisés par la mise au pas des sections après l'élimination des Hébertistes, et mécontents de la stricte application du maximum des salaires, ne se joignent pas aux amis de Robespierre. Bernardine Melchior Bonnet. Mais, pour tous ces groupes, aucun relevé précis ne peut-être établi pour les définir avec clarté car aucun ne possède de lignes politiques limpides ; ils demeurent très instables[127]. La France reste une monarchie mais le pouvoir législatif est passé entre les mains de l’Assemblée constituante. La politique volontariste impulsée par le Comité de salut public permet de faire face et de redresser la situation tant à l’intérieur qu’à l’extérieur ; les premières mesures — favorisées par la mésentente des coalisés — sauvent la République et la Révolution. Les recherches menées par Jacques Godechot - admises par de nombreux historiens - ont démontré que le suffrage censitaire, même s’il resserre le corps électoral, s’est montré loin d’être restrictif et démobilisateur. L'Assemblée constituante, en majorité constituée de bourgeois, entreprend une vaste œuvre de réforme en appliquant les idées des philosophes et économistes du XVIIIe siècle. Créé le 2 octobre 1792, et renouvelé le 12 septembre 1793, les députés qui le composent sont au nombre de douze dont Vadier, Amar, ou Voulland[157] qui s’y montrent inexorables. Que se passe-t-il le 20 juin 1789? Deux camps antagonistes s'opposent : les girondins qui se méfient des clubs, des sections parisiennes et de la Commune de Paris[Note 24], trouvent leurs appuis en province et parmi la riche bourgeoisie du négoce et des manufactures[Note 25]. Leurs chefs sont, entre autres, Robespierre, Danton, Marat ou Saint-Just. L'historiographie distingue classiquement deux temps, deux révolutions successives, qui ont transformé d'abord le royaume de France en une monarchie constitutionnelle, puis en Première République, mettant fin à une société d'ordres et aux anciens privilèges. Cette évasion spectaculaire, il y songe depuis plusieurs mois. En définitive, les remises en cause de l'absolutisme sont rares et marginales avant 1789. Ils deviennent des biens nationaux qui seront vendus par lots pour combler le déficit de l'État. Pour des historiens comme Albert Soboul ou François Furet et Denis Richet, Jacques Roux s’activait avec désintéressement et sincérité à soulager la vie du petit peuple sans-culottes. La loi de Prairial est supprimée le 14 thermidor. Néanmoins, le roi garde le pouvoir exécutif. Si l’on en croit, « Madame Hébert, ex-religieuse, spirituelle, intrigante, avait tripoté avec des agioteurs, mais nullement conspiré. Mais Mirabeau, c'est beaucoup plus que … Les opinions se radicalisent encore. Les journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin 1793, avec l’arrestation des principaux chefs girondins, mettent fin à leur prépondérance politique. Dès le début du mois de juillet, la crise frumentaire et les émeutes qu'elle provoque, poussent des citoyens à se mobiliser pour contester un pouvoir municipal jugé défaillant[51]. Le roi n'attend des Etats généraux que le vote de réformes financières. Le Serment est un moment clef de la Révolution française et l'une des principales journées révolutionnaires de l'« année sans pareille ». La déclaration de guerre à la Grande-Bretagne et aux Provinces-Unies, le1er février 1793, entraîne la formation de la Première Coalition des puissances européennes contre la France révolutionnaire. ». Le vote étant positif, ces États sont rattachés à la France. Le comte de Provence, notamment, est sommé de rentrer en France dans les deux mois, sous peine de perdre ses droits lors d’une régence éventuelle. Les partisans du retour à la monarchie remportent les élections de mars 1797. Au centre siège une majorité de députés : les « indépendants », appelés aussi le Marais ou la Plaine qui sont attachés à la Révolution, mais sans hommes marquants ; leurs opinions sont fluctuantes[126]. Les muscadins prônent le remplacement de La Marseillaise par Le réveil du peuple contre les terroristes.